mercredi 25 juillet 2012

3 jours


Une ride de bus entre Ushuaia et Bariloche, traversant la Patagonie d’un bout à l’autre en passant par le Chili, c’est le genre de truc qui te décharge ton cellulaire, ton laptop et ton iPod, en plus de te faire terminer le seul roman que t’as amené en vacances…

Ushuaia --> Rio Gallegos
Je me suis réveillé à 4 heures du matin à l’auberge, en tentant de ne pas réveiller mes co-chambreurs. Accompagné d’Antoine qui prenait le même bus que moi mais à destination de Punta Arenas au Chili, nous avons marché vers la station de bus, à quelques blocs de l’auberge.
C’est un autobus voyageur tout ce qui il y a de plus normal qui m’attendais. Juste assez confortable, mais pas trop. Le voyage ne fut pas de tout repos. En plus des deux petits chenapans de 6 ans assis devant moi, il a fallu sortir plusieurs fois de l’autobus pour différentes raisons : Changement de bus à Rio Grande, passage de la frontière entre l’Argentine et le Chili, utilisation d’un traversier, passage de la frontière entre le Chili et l’Argentine encore, pour finalement arriver à Rio Gallegos. Rendu là, il me restait environ 4 heures d’attente avant le prochain bus. Heureusement, il y a le wifi…


Rio Gallegos --> Comodoro Rivadavia
J’entre dans le bus : WOW. Le luxe. Premièrement, il y a deux étages. Deuxièmement, il y a seulement trois colonnes de sièges au lieu des quatres auxquelles nous sommes habituées. Résultat : les sièges sont énormes, en cuir, incroyablement confortables et muni de tellement d’espace pour les jambes qu’on ne sait plus quoi en faire. C’est l’équivalent d’une première classe en avion, pour seulement 50 pesos (10$) de plus qu’un siège régulier. De plus, lors des heures de repas, on nous sert des croissants et café pour déjeuner et des jolis sandwich jambon-fromage pour le dîner. Rien à voir avec les compagnies québécoises : Interbus peut bien aller se rhabiller!
Pour ce qui est du paysage, je n’ai pas grand chose à dire. Hors des Andes, il n’y a que des champs et, comme c’est l’hiver, ils ne sont pas très verts. Cependant, la plupart du voyage s’est fait de nuit, donc je ne peux pas vraiment témoigner.

Comodoro Rivadavia
Même à l’urgence, je n’ai jamais attendu aussi longtemps dans un même lieu. 15 heures de transit entre les deux bus. Au début je me suis dit que je pourrais visiter un peu la ville, mais malheureusement, le terminal ne possédait pas de casier où je pouvais ranger mes valises. De toutes façon, selon le live Lonely Planet : "Tourism in the dusty port of Comodoro usually means little more than a bus transfert" (le tourisme dans ce port poussiérieux qu'est Comodoro n'est rarement plus qu'un transfert d'autobus).
J’étais donc pris ici à surveiller mes baggages. J’en suis venu à connaître ce petit terminal peu salubre comme ma poche. Les dames qui s’occupaient de la cafétéria m’ont vu si souvent qu’on m’aurait pris pour un habitué de la place.
La ville El Bolson, 2h avant d'arriver à Bariloche

Que faire pour occuper le temps? J’ai commencé par me laver. Ma mère avait pris soin de fourrer dans mes baggages des paquets de lingettes pour les mains. J’en ai vidé un pack au complet pour prendre cette petite douche improvisée dans une cabine de toilettes.
Ensuite, j’ai passé les 14 heures restantes à lire un roman et écouter de la musique. Après avoir vidé la moitié de la batterie de mon iPod et lu 300 pages du même livre, il devait être environ 20heures. Mon bus arrivait à 22h45…

Comodoro Rivadavia --> Bariloche
Je ne me rappelle plus grand chose de ce bus : j’ai dormi le plus clair du temps. Vers 10h du matin, je me suis réveillé. Nous approchions des Andes, le paysage était devenu plus montagneux et impressionant. J’ai pris quelques photos, jasé un peu avec le voyageur d’en face et débarqué à Bariloche vers 13h. En gros, ce voyage au complet a pris près de trois jours : départ le 23 à 5h du matin et arrivée le 25 à 13h.

Bariloche
Cette ville est située juste au pied de la montagne Cerro Catedral. C’est beaucoup plus touristique que Ushuaia et beaucoup plus joli. Beaucoup de jolie maisons, de chalets, d’hôtels, d’auberges de jeunesse et etc. J’ai pris un bus de ville pour rendre jusqu’à l’auberge Alaska Youth Hostel, située plus en retrait de la ville, mais beaucoup plus près de la montagne. Décidément, je choisis bien mes spots. Encore une fois, je me retrouve dans une auberge très cute, décorée principalement de bois et de fourrures, afin faire penser à l’Alaska. Ici, les gens viennent d’un peu partout : Italie, Argentine, Brésil, Espagne, etc, mais très peu d’entre eux parlent anglais et encore moins français. Je crois que mon espagnol va s’améliorer très vite ici aussi. Déjà que je commence à être assez à l’aise pour tenir une conversation qui dépasse les présentations usuelles.
Demain, je vais tester la montagne. J’ai hâte de voir de quoi à l’air la neige, puisqu’il n’y a pas un flocon en ville. Cependant, on m’a dit qu’il y a beaucoup de neige au sommet. À voir!


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