mardi 3 juillet 2012

38 heures


St-Adrien, 2:00 am
Incapable de dormir. Est-ce j’ai oublié quelque chose? J’y repense, je retourne les idées dans ma tête, mais ça ne me revient pas.  Ça doit être le stress. Au pire, je dormirai dans l’avion.

St-Adrien, 4:30 am
DRIIIIIIIIIIIIINNNNNNGGGG!!!!
Os** de cadran…. Laisses-moi dormir un peu…
Bon je me lève, c’est le temps de partir. Je fais les derniers préparatifs. Les trucs que j’avais oubliés me sont revenus à la mémoire ce matin. Je les met dans mon sac déjà surchargé puis je prends une petite douche.
On entre dans la voiture. Mes parents en ont fait une petite sortie familiale; je crois qu’ils sont un peu inquiets de me voir partir ainsi. Ils en profiteront pour magasiner un peu à Montréal après mon départ.
À l'aéroport, prêt à partir?
La voiture démarre, je m’endors instantanément.

Montréal, aéroport P-E Trudeau, 7:15 am
On sort le stock de la valise. J’attache mon petit sac Lavoie sur mon sac de planche pour ne pas avoir à le traîner. Mais qu’est-ce qu’il est lourd ce sac de planche! Moi qui croyait qu’avec des roulettes ce serait un jeu d’enfant à traîner! Le sac d’expédition est beaucoup plus pratique avec sa ceinture qui fait supporter tout le poids par les hanches.
J’arrive au contrôle d’AeroMexico, l’agent de bord commence à me parler en espagnol… Je ne comprends rien… J’espère que mes cours d’espagnol vont me revenir assez vite! On s’entend sur l’anglais pour converser. Finalement, le surplus de bagage n’est pas aussi dispendieux que je l’avais prévu : 50$ pour tous les trois vols au total.
Mes parents me rejoignent pour déjeuner. 2 œufs bacon, pour bien partir la journée!

Montréal, aéroport P-E Trudeau, 8:45 am
J’ai passé la sécurité et je me suis dirigé vers le quai d’embarquement. J’ai profité de la boutique hors-taxes pour acheter quelques souvenirs du Canada que je pourrai donner aux âmes charitables qui m’hébergeront durant mon voyage. J’acquiers aussi des patches du drapeau du Canada, car on est toujours sûr d’être bien accueilli ailleurs quand on est Canadien. J’espère que la destruction lente de notre beau pays par le gouvernement Harper ne transparaît pas trop à l’étranger…
J’essaie aussi de désactiver mon cellulaire pour les deux mois de vacances afin d’éviter de payer mon forfait pour rien. « Désolé, c’est réservé aux comptes entreprises »…  Cr***… Bon ben au moins j’aurai un cellulaire fonctionnel en cas d’urgence (mais coûteux en frais longue distance).

Montréal, vol 681 d’AéroMexico, 9:51 am
Départ dans 15 minutes. Tout le monde parle espagnol : les passagers, les hôtesses, le pilote. Décidément, l’immersion commence tôt! Je crois que je vais commencer à étudier mes livres d’espagnol maintenant…

Ciudad de Mexico, puerta 54, 4:14 pm
Le vol s’est bien passé. J’ai pu observer plusieurs jolis paysages de ma fenêtre. M’orienter à l’aéroport fut un petit peu compliqué cependant. Très peu d’agents parlaient anglais, j’ai dû me débrouiller avec de la gestuelle et les quelques mots qui me venaient à l’esprit. « Si! » « Buenos Aires! » « Gracias »… Ça se résume pas mal à ça…
Heureusement, j’ai pu retrouver tous mes bagages et les mettre sur les bons convois (enfin, je pense…)
Et maintenant? Le départ est à 8:25 pm, il reste 4 heures à passer. Ah ben tiens, c’est exactement la durée de pile qu’il reste sur mon portable. Je pars à la chasse au réseau Wi-Fi!!!

Ciudad de Mexico, Chilis Too restaurant, 5:18 pm
Une Corona! J’avais complètement oublié que c’était la bière nationale au Mexique. Bon, en attendant mon cheeseburger, c’est facebook time!

Ciudad de Mexico, puerta 56, 7:45 pm
« Larrivae Samouel, please reporrrt to gate 56. Larrivae Samouel, reporta en la puerta 56 ». Bon qu’est-ce que j’ai fait encore?
Un de mes bagages est n’est pas encore dans l’avion. J’espère que c’est la planche à neige, car elle je n’en ai pas besoin pour m’habiller…

Ciudad de Mexico, puerta 56, 9:05 pm
Le vol était sensé partir il y a de cela 40 minutes. Pourtant l’avion est visible de la fenêtre depuis plusieurs heures. Bon je ne me pose pas trop de questions, ça ne changera pas grand chose. De toutes façons, ils ont commencé à distribuer des cahiers à colorier aux enfants, j’imagine que j’en ai pour un bout…

Santiago de Chile, puerta 17a, 11:00 am
Je suis finalement arrivé au Chili. Le vol a été retardé de 3 heures, ce qui m’a fait manquer mon transfert. Résultat : J’arriverai à Buenos Aires vers 17h au lieu du 10h am prévu initialement.
Pour ce qui est de mes bagages, j’ai joué à la balle de ping-pong humaine entre deux compagnies d’avions qui me disaient toujours d’aller voir l’autre compagnie. On en est venu au consensus d’attendre d’être à Buenos Aires pour voir si mes bagages y sont avant de faire une plainte pour une recherche plus en profondeur.
Au moins, le voyage via LAN Airlines fut vraiment agréable. On dirait que les transporteurs en Amérique du Sud sont bien mieux équipés qu’au Canada : chaque passager avec son petit système de divertissement personnel où il était possible de choisir son film, d’écouter une télésérie (il y avait notamment the Big Bang Theory et les Simpsons), de faire une visite virtuelle des destinations touristiques ou de jouer à un jeu. Pour ma part, j’ai ré-écouté The Hunger Games, en espagnol cette fois-ci. Ça va finir par rentrer…

Buenos Aires, Ezeiza aeropuerto, La Pausa restaurant, 5:42 pm
Enfin, arrivé à Buenos Aires!
Le vol a été très court : à peine une heure et demie. Je me suis laissé avoir par le changement de fuseau horaire qui donnait l’allure sur le ticket que le vol en durait 2h30…
Aussitôt décollé, nous étions au-dessus de la Cordillère des Andes : de la neige à perte de vue! Il ne suffisait que de ça pour me rendre le sourire et oublier la mauvaise journée.
De la neige!!!
Une fois passé les montagnes, nous étions au-dessus de l’Argentine. Il est intéressant d’observer le contraste entre les paysages de ces deux pays. Contrairement au Chili très montagneux, l’Argentine semble avoir beaucoups de plaines et d’espaces verts.
Un fois atterrit, j’ai attendu mes bagages et, quelle surprises, il n’en manquait pas un! Toute cette inquiétude pour rien. Je vais enfin pouvoir me changer, ça fait quand même 36 heures que j’ai les mêmes sous-vêtements…
Il ne me reste plus qu’à prendre une navette vers le quartier résidentiel de Buenos Aires où Gustavo, un gentil hébergeur rencontré grâce à CouchSurfing.org m’y attend à partir de 20h. En attendant, je bois un « Café americano » (Si vous demandez juste « Café », vous allez avoir un Espresso).

Buenos Aires, chez Gustavo, 11:08 pm
Je suis présentement chez Gustavo qui m’héberge pour 3 nuit. Il habite une jolie maison sur deux étages. C’est très confortable. De plus, contrairement à ce que le site donnait à croire, je ne dors pas sur un divan, mais bien dans une jolie chambre tout équipée, avec un lit double, une télévision et le Wi-Fi. Ce qui rend la situation assez cocasse, c’est qu’il loue l’autre chambre 50$ la nuit. Il m’a dit de faire semblant que je payais aussi si l’autre locataire posait des questions…
Le chemin pour s’y rendre depuis l’aéroport fut toutefois plus compliqué que prévu. J’ai attendu jusqu’à 19h à l’aéroport car il m’avait dit qu’il terminait de travailler vers 20h. Ensuite, j’ai pris une navette jusqu’à la station de métro Retiro. Un bon samaritain est venu me proposer son aide. Il a dû remarquer que je tournais en rond… J’ai dû prendre deux lignes différentes pour enfin me retrouver sur l’avenue Valero. De là, je n’avais aucune idée où se situait la rue de Gustavo, car les cartes touristiques ne montraient pas cette partie de la ville. C’est ce moment qui fut le plus stressant de tout le trajet, en particulier car il faisait nuit et que je trimballais avec moi 120 lbs de matériel. Heureusement, j’ai vu au passage un livreur de pizza qui sortait d’un restaurant. J’ai réussi à lui demander les directions en espagnol (je suis vraiment fier de moi là!), et il m’a même redirigé plus tard alors que je semblais perdu et que justement il passait en scooter dans cette direction. Décidément, les gens sont très serviables ici! Après environ 1km de marche, j’ai enfin pu arriver à bon port, avec l’odeur de « swing » de mes 38 heures sans douche et en un seul morceau.

Demain, le fun et la visite de la ville commencent!

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