St-Adrien, 2:00 am
Incapable de dormir. Est-ce j’ai oublié
quelque chose? J’y repense, je retourne les idées dans ma tête, mais ça ne me
revient pas. Ça doit être le stress. Au
pire, je dormirai dans l’avion.
St-Adrien, 4:30 am
DRIIIIIIIIIIIIINNNNNNGGGG!!!!
Os** de cadran…. Laisses-moi dormir un peu…
Bon je me lève, c’est le temps de partir.
Je fais les derniers préparatifs. Les trucs que j’avais oubliés me sont revenus
à la mémoire ce matin. Je les met dans mon sac déjà surchargé puis je prends
une petite douche.
On entre dans la voiture. Mes parents en
ont fait une petite sortie familiale; je crois qu’ils sont un peu inquiets de
me voir partir ainsi. Ils en profiteront pour magasiner un peu à Montréal après
mon départ.
À l'aéroport, prêt à partir? |
La voiture démarre, je m’endors instantanément.
Montréal, aéroport P-E Trudeau, 7:15 am
On sort le stock de la valise. J’attache
mon petit sac Lavoie sur mon sac de planche pour ne pas avoir à le traîner.
Mais qu’est-ce qu’il est lourd ce sac de planche! Moi qui croyait qu’avec des
roulettes ce serait un jeu d’enfant à traîner! Le sac d’expédition est beaucoup
plus pratique avec sa ceinture qui fait supporter tout le poids par les
hanches.
J’arrive au contrôle d’AeroMexico, l’agent
de bord commence à me parler en espagnol… Je ne comprends rien… J’espère que
mes cours d’espagnol vont me revenir assez vite! On s’entend sur l’anglais pour
converser. Finalement, le surplus de bagage n’est pas aussi dispendieux que je
l’avais prévu : 50$ pour tous les trois vols au total.
Mes parents me rejoignent pour déjeuner. 2
œufs bacon, pour bien partir la journée!
Montréal, aéroport P-E Trudeau, 8:45 am
J’ai passé la sécurité et je me suis dirigé
vers le quai d’embarquement. J’ai profité de la boutique hors-taxes pour
acheter quelques souvenirs du Canada que je pourrai donner aux âmes charitables
qui m’hébergeront durant mon voyage. J’acquiers aussi des patches du drapeau du
Canada, car on est toujours sûr d’être bien accueilli ailleurs quand on est
Canadien. J’espère que la destruction lente de notre beau pays par le
gouvernement Harper ne transparaît pas trop à l’étranger…
J’essaie aussi de désactiver mon cellulaire
pour les deux mois de vacances afin d’éviter de payer mon forfait pour rien.
« Désolé, c’est réservé aux comptes entreprises »… Cr***… Bon ben au moins j’aurai un cellulaire
fonctionnel en cas d’urgence (mais coûteux en frais longue distance).
Montréal, vol 681 d’AéroMexico, 9:51 am
Départ dans 15 minutes. Tout le monde parle
espagnol : les passagers, les hôtesses, le pilote. Décidément, l’immersion
commence tôt! Je crois que je vais commencer à étudier mes livres d’espagnol
maintenant…
Le vol s’est bien passé. J’ai pu observer
plusieurs jolis paysages de ma fenêtre. M’orienter à l’aéroport fut un petit
peu compliqué cependant. Très peu d’agents parlaient anglais, j’ai dû me
débrouiller avec de la gestuelle et les quelques mots qui me venaient à
l’esprit. « Si! » « Buenos Aires! » « Gracias »…
Ça se résume pas mal à ça…
Heureusement, j’ai pu retrouver tous mes
bagages et les mettre sur les bons convois (enfin, je pense…)
Et maintenant? Le départ est à 8:25 pm, il
reste 4 heures à passer. Ah ben tiens, c’est exactement la durée de pile qu’il
reste sur mon portable. Je pars à la chasse au réseau Wi-Fi!!!
Ciudad
de Mexico, Chilis Too restaurant, 5:18 pm
Une Corona! J’avais complètement oublié que
c’était la bière nationale au Mexique. Bon, en attendant mon cheeseburger,
c’est facebook time!
Ciudad
de Mexico, puerta 56, 7:45 pm
« Larrivae Samouel, please reporrrt to
gate 56. Larrivae Samouel, reporta en la puerta 56 ». Bon qu’est-ce que
j’ai fait encore?
Un de mes bagages est n’est pas encore dans
l’avion. J’espère que c’est la planche à neige, car elle je n’en ai pas besoin
pour m’habiller…
Ciudad
de Mexico, puerta 56, 9:05 pm
Le vol était sensé partir il y a de cela 40
minutes. Pourtant l’avion est visible de la fenêtre depuis plusieurs heures.
Bon je ne me pose pas trop de questions, ça ne changera pas grand chose. De
toutes façons, ils ont commencé à distribuer des cahiers à colorier aux
enfants, j’imagine que j’en ai pour un bout…
Santiago
de Chile, puerta 17a, 11:00 am
Je suis finalement arrivé au Chili. Le vol
a été retardé de 3 heures, ce qui m’a fait manquer mon transfert.
Résultat : J’arriverai à Buenos Aires vers 17h au lieu du 10h am prévu
initialement.
Pour ce qui est de mes bagages, j’ai joué à
la balle de ping-pong humaine entre deux compagnies d’avions qui me disaient
toujours d’aller voir l’autre compagnie. On en est venu au consensus d’attendre
d’être à Buenos Aires pour voir si mes bagages y sont avant de faire une
plainte pour une recherche plus en profondeur.
Buenos
Aires, Ezeiza aeropuerto, La Pausa restaurant, 5:42 pm
Enfin, arrivé à Buenos Aires!
Le vol a été très court : à peine une
heure et demie. Je me suis laissé avoir par le changement de fuseau horaire qui
donnait l’allure sur le ticket que le vol en durait 2h30…
Aussitôt décollé, nous étions au-dessus de
la Cordillère des Andes : de la neige à perte de vue! Il ne suffisait que
de ça pour me rendre le sourire et oublier la mauvaise journée.
De la neige!!! |
Un fois atterrit, j’ai attendu mes bagages
et, quelle surprises, il n’en manquait pas un! Toute cette inquiétude pour
rien. Je vais enfin pouvoir me changer, ça fait quand même 36 heures que j’ai
les mêmes sous-vêtements…
Il ne me reste plus qu’à prendre une
navette vers le quartier résidentiel de Buenos Aires où Gustavo, un gentil
hébergeur rencontré grâce à CouchSurfing.org m’y attend à partir de 20h. En
attendant, je bois un « Café americano » (Si vous demandez juste
« Café », vous allez avoir un Espresso).
Buenos
Aires, chez Gustavo, 11:08 pm
Je suis présentement chez Gustavo qui
m’héberge pour 3 nuit. Il habite une jolie maison sur deux étages. C’est très
confortable. De plus, contrairement à ce que le site donnait à croire, je ne
dors pas sur un divan, mais bien dans une jolie chambre tout équipée, avec un
lit double, une télévision et le Wi-Fi. Ce qui rend la situation assez cocasse,
c’est qu’il loue l’autre chambre 50$ la nuit. Il m’a dit de faire semblant que
je payais aussi si l’autre locataire posait des questions…
Le chemin pour s’y rendre depuis l’aéroport
fut toutefois plus compliqué que prévu. J’ai attendu jusqu’à 19h à l’aéroport
car il m’avait dit qu’il terminait de travailler vers 20h. Ensuite, j’ai pris
une navette jusqu’à la station de métro Retiro. Un bon samaritain est venu me
proposer son aide. Il a dû remarquer que je tournais en rond… J’ai dû prendre
deux lignes différentes pour enfin me retrouver sur l’avenue Valero. De là, je
n’avais aucune idée où se situait la rue de Gustavo, car les cartes
touristiques ne montraient pas cette partie de la ville. C’est ce moment qui
fut le plus stressant de tout le trajet, en particulier car il faisait nuit et
que je trimballais avec moi 120 lbs de matériel. Heureusement, j’ai vu au
passage un livreur de pizza qui sortait d’un restaurant. J’ai réussi à lui
demander les directions en espagnol (je suis vraiment fier de moi là!), et il
m’a même redirigé plus tard alors que je semblais perdu et que justement il
passait en scooter dans cette direction. Décidément, les gens sont très
serviables ici! Après environ 1km de marche, j’ai enfin pu arriver à bon port,
avec l’odeur de « swing » de mes 38 heures sans douche et en un
seul morceau.
Demain, le fun et la visite de la ville
commencent!
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